Hommage aux travailleurs du papier

«On a tous un grand-père, un oncle, un cousin, un frère qui ont travaillé dans l’industrie des pâtes et papiers. On va rendre hommage à tous ces gens qui ont fait notre histoire», affirme Michel Jutras, directeur des Arts et de la Culture à la Ville de Trois-Rivières.

L’ouverture de Boréalis, centre d’histoire et d’industrie papetière, est prévue pour la mi-septembre. Il est situé dans l’ancienne usine de filtration d’eau du Canadian International Paper (CIP). Deux expositions seront offertes au public. «Racines et identité», l’exposition permanente, fera découvrir l’histoire du géant qu’était la CIP et rendra hommage aux centaines de travailleurs de l’époque. La salle d’exposition temporaire présentera «Voyage au bout du monde», un clin d’œil au périple de Jacques Cartier à son arrivée en Amérique. «Je compare Boréalis au centre des sciences de Montréal et au musée de la civilisation de Québec. Il y a beaucoup d’interactivité avec les visiteurs et le sensitif est interpellé. On veut mettre le sens humain au cœur des préoccupations», précise Valérie Bourgeois, directrice générale de Boréalis.

Revivre l’histoire du papier

L’équipe derrière Boréalis a veillé à ce que tout soit mis en place pour faire revivre l’époque de la CIP. Il sera question du papier, des bûcherons, des draveurs et encore plus. Pour entrer dans cet univers, le centre comprend un modèle réduit d’une machine à papier, une salle des pompes, les voûtes et une tour d’observation. Autant de lieux qui feront revivre l’histoire où la participation des visiteurs sera mise à contribution afin de maximiser la visite. «Notre objectif est de produire nous-mêmes les expositions. Il y aura toujours un lien soit avec l’eau, le papier ou le travail de l’homme», indique Mme Bourgeois.

Accès illimité

Les Trifluviens auront droit à une carte citoyenne après leur première visite. «On veut que nos résidents soient des ambassadeurs de Boréalis pour faire découvrir cette histoire au plus grand nombre. Une fois qu’un Trifluvien aura payé son premier droit d’entrée, il pourra revenir gratuitement et amener de la visite avec lui», mentionne M. Jutras. Le projet est de l’ordre de 8,7 millions. Depuis le projet embryonnaire de 2003, les coûts ont augmenté au fur et à mesure que le projet a pris forme. «Effectivement, les coûts ont beaucoup changé depuis 2003. Les estimés reposaient sur un bâtiment qu’on n’avait pas encore vraiment exploré. Par contre, notre règlement d’emprunt prévoyait qu’on pouvait réaffecter des sommes à l’intérieur de notre 22 millions de la phase un de Trois-Rivières sur St-Laurent», explique M. Jutras.