Cassy Bernier, la notaire qui n’a rien de conventionnel

TROIS-RIVIÈRES. Il y a 5 ans, Cassy Bernier devenait entrepreneure. Avec son énergie contagieuse, sa passion et son désir de faire les choses autrement, elle ouvrait son bureau de notaire. Son approche non conventionnelle lui a permis de se démarquer et de devenir une référence à Trois-Rivières.

Depuis son ouverture en octobre 2013, Bernier notaire a connu une croissance rapide, si bien que l’entreprise a dû déménager, faute d’espace. C’est maintenant sur la rue de l’Église dans le quartier Saint-Sacrement que la jeune femme d’affaires reçoit ses clients.

«Ce qui me fait triper dans mon travail, c’est le contact que j’ai avec les gens et la confiance qu’ils m’accordent, confie-t-elle. On devient un peu un membre de la famille parce qu’on est là dans toutes les transactions importantes, que ce soit l’achat d’une maison, un mariage ou le démarrage d’une compagnie. On accompagne les gens dans les moments importants de leur vie.»

Ceux qui la connaissent savent qu’elle carbure aux défis. Pas étonnant qu’elle se soit donné le mandat de changer l’image de sa profession. Pour elle, le notariat n’a rien d’ennuyeux. Et elle réussit à le prouver à ceux qu’elle rencontre.

«Je me suis lancée en affaires avec le désir de rendre mon métier accessible, explique-t-elle. Je ne veux pas que ce soit perçu comme quelque chose de plate aux yeux des gens parce que ce ne l’est vraiment pas. J’essaie de vulgariser le plus possible pour que les gens qui viennent me voir comprennent mon rôle, les différentes étapes du processus et qu’ils sachent exactement pour quels services ils paient.»

À tout ça, Cassy Bernier ajoute sa touche personnelle : son style familial et chaleureux. «J’aime être près des gens. Quand je parle avec mes clients, c’est Cassy, pas maître Bernier. Je ne veux pas que le titre vienne avec cette espèce de lourdeur. Et je vois que les gens répondent bien à mon approche.»

Selon cette dernière, le succès en affaires repose essentiellement sur deux choses : la passion et savoir bien s’entourer. D’ailleurs, elle se considère chanceuse de travailler aux côtés de sa sœur Samantha et de Johanne Giguère.

Le parcours de Cassy

Enfant, elle rêvait d’être avocate et d’avoir son bureau. Pendant son parcours scolaire, ses intérêts l’ont plutôt menée vers le notariat, mais sa fibre entrepreneuriale ne l’a jamais quittée.

«J’ai été reçue notaire le 1er mars 2012, se souvient-elle. J’avais fait 32 semaines de stage auparavant dans un bureau à Bécancour. J’ai été employée là-bas comme notaire pendant un peu plus d’un an. Je viens d’une famille d’entrepreneurs et j’ai moi-même toujours eu le désir d’avoir mon entreprise.»

«À ma dernière année de baccalauréat, j’ai eu un cours de droit des successions, poursuit Cassy. Je posais plein de questions et, un moment donné, la professeure m’avait prise à part et m’avait dit que je ferais une bonne notaire. Je me suis renseignée sur la profession et j’ai finalement emprunté un autre chemin.»

Une entrepreneure impliquée

En plus de gérer son entreprise, la jeune femme d’affaires s’implique dans sa communauté. Elle a commencé comme bénévole auprès de la Jeune Chambre et, depuis, elle a offert de son temps à la Société canadienne du cancer, à Femmessor, au défi OSEntreprendre, aux Startup Weekend de Trois-Rivières et de Shawinigan et à la Chambre de commerce et d’industries de Trois-Rivières, pour ne nommer que ceux-là.

«J’ai à cœur le développement économique de ma région et c’est pour ça que je m’implique, mentionne-t-elle. En même temps, c’est une belle vitrine pour ma profession. Il y a très peu de notaires qui prennent cette place-là.»

Non seulement elle prend plaisir à s’impliquer pour diverses causes, mais cela contribue également à démocratiser son métier et le rendre plus accessible.