Jacques Rougeau à la rencontre des jeunes

Le Carrefour jeunesse-emploi de Trois-Rivières/MRC des Chenaux a profité de la 14e édition du Noël des jeunes pour inviter l’ancien lutteur professionnel, Jacques Rougeau, à titre de conférencier.

L’objectif du Noël des jeunes est de faire vivre une journée de Noël agréable à des jeunes de 16 à 35 ans qui, pour certains, n’ont pas toujours cette chance durant la période des Fêtes.

«Je donne plusieurs conférences en fait. Je donne des conférences humoristiques pour des adultes, des conférences pour aider des gens à poursuivre leur rêve et d’autres dans les écoles où je parle contre l’intimidation. Je fais ça bénévolement dans les écoles depuis 20 ans. C’est valorisant! Je suis un gars qui a beaucoup d’empathie et j’ai travaillé fort pour me rendre où je me suis rendu. J’ai eu de la difficulté à l’école, mais j’avais un rêve de devenir lutteur et je l’ai réalisé. Je me dis que chaque personne doit avoir un rêve et je leur dis que si tu ne vis pas ton rêve, tu ne vis pas», confie-t-il.

«Souvent, c’est 10, 15 ou 20 ans plus tard que les gens viennent me voir et se souviennent de ma présence. J’ai souvent été une inspiration pour les jeunes. C’est le fun d’être ici aujourd’hui même si je ne savais pas à quoi m’attendre. Le Carrefour donne des chances aux gens et est ici pour aider alors je trouve ça magnifique. Lorsque j’ai commencé à parler avec l’organisation, j’ai compris qu’eux savaient que c’était ma place.»

L’ancien lutteur met beaucoup d’emphase sur le volet intimidation et il n’hésite pas à raconter le «pourquoi» lors de ses conférences.

«Le plus long volet de ma conférence est à propos de l’intimidation. C’est mon gros sujet, car j’en ai été victime dans la Fédération de lutte WWF. J’ai vécu un traumatisme sévère et j’ai manqué d’y perdre ma vie et ma carrière. C’était une jungle! On m’a battu dans un vestiaire et laissé dans un bain de sang. Il y avait onze autres lutteurs autour, onze lutteurs qui ne sont pas intervenus.»

«C’est un milieu où les gars essayent de faire en sorte qu’un passe et que toi tu ne passes pas. Cette scène-là, je la revois tous les jours de ma vie et je ne comprends pas encore. C’était gros la WWF et je ne voulais pas perdre mon job. Alors je suis allé faire mon combat quand même, mais j’ai perdu connaissance après 7 minutes de mon combat qui devait en durer 20. Les gens comprennent pourquoi je fais ça parce que j’ai été atteint. Et quand tu aides les autres, ça t’inspire et ça te donne des ailes.»

Jacques Rougeau a donc livré un impressionnant témoignage en partageant des moments qui ont marqué son cheminement personnel et professionnel. Il a traité de l’intimidation, des études et de l’importance de la pratique du sport.