Les communautés religieuses relocalisées à Trois-Rivières sur St-Laurent

HABITATION. Les Sœurs Ursulines, les Filles de Jésus et les Carmélites intégreront finalement un tout nouveau projet immobilier qui verra le jour sur la rue des Draveurs, sur le site de Trois-Rivières sur St-Laurent.

C’est le Groupe LOKIA, propriétaire et gestionnaire immobilier, qui est derrière ce projet. Le comité conjoint qui a été formé a pris le temps d’écouter les besoins des religieuses pour adapter la future résidence à leurs besoins. Il a également été conçu pour répondre aux besoins des citoyens laïcs de Trois-Rivières qui habiteront aux côtés des communautés religieuses.

C’est le représentant des communautés religieuses qui est entré en contact avec le Groupe LOKIA en janvier dernier.

Initialement, les communautés religieuses devaient déménager à la Résidence Ste-Famille, dans le secteur Cap-de-la-Madeleine. Un agrandissement spécial de 134 unités de logements devait être réalisé. Toutefois, le Groupe Dion a découvert que le sous-sol du terrain où l’agrandissement devait être construit était contaminé.  Le chantier ayant été mis sur pause pour l’hiver, l’échéancier établi ne pouvait être respecté.

«Elles voulaient savoir notre manière de fonctionner puisqu’on avait déjà construit des résidences pour aînés. Ce n’est pas le premier projet que l’on fait qui implique une mixité entre des personnes religieuses et des laïcs. De ce qu’on a vu, les religieuses sont bien acceptées dans la cohabitation. Elles sont tranquilles et transmettent de bons messages. Ce mélange a été bien accueilli ailleurs», explique Dr Guy Tremblay, porte-parole du Groupe LOKIA.

250 unités de résidence

Les communautés religieuses partageront des lieux communs avec les laïcs, mais bénéficieront aussi d’espaces privés pour préserver leur régime de vie, tels que des oratoires, par exemple. Ces lieux ne seront pas nécessairement cloîtrés, mais ils leur seront attitrés.

«Quelques religieuses nous ont dit que vieillir peut être difficile pour certaines personnes et qu’elles seront là pour les soutenir dans cette période et dans les moments difficiles. C’est intéressant de voir que leur vocation de relation d’aide se poursuit encore à leur âge», ajoute M. Tremblay.

Le projet prévoit la réalisation de 250 unités de résidence, doit 60 pour les soins, 90 pour les religieuses et 100 pour les citoyens laïcs. Les travaux de construction de la résidence sur l’avenue des Draveurs devraient débuter en mai pour une période d’environ 13 à 14 mois.  Le projet créera une centaine d’emplois dans diverses sphères d’activités.

Le projet nécessite un investissement avoisinant les 40 millions $.

«C’est en considérant la diminution de nos effectifs que, bien à regret, nous devons  procéder à cette relocalisation. Le choix du site à proximité du Monastère actuel facilitera sans doute le départ des lieux tricentenaires. Malgré leur peine, nos Sœurs envisagent avec sérénité l’adaptation à cette nouvelle forme de présence au sein de la population trifluvienne», souligne Sœur Cécile Dionne, supérieure générale des Ursulines.

«Voilà que nous reprendrons la route vers une troisième étape. Nous gardons toujours le désir de demeurer avec nos aînées et nos malades, dans le diocèse de Trois-Rivières pour y poursuivre notre mission de prière au milieu de vous. Allégées de nombreux «bagages» nous osons toujours la confiance», ajoute pour sa part Sœur Huguette Boutin, économe des Carmélites.