La bande dessinée québécoise entre au Musée!

EXPOSITION. Le Musée québécois de culture populaire fait découvrir le processus créatif de plus d’une vingtaine d’artistes qui font toute la vitalité de la BD québécoise.

Les visiteurs y découvriront les sept étapes de la création d’une bande dessinée, du synopsis à la mise en couleurs. Journaux intimes, carnets de croquis, planches de bande dessinée en développement, objets de collection et plus se retrouvent au cœur de l’exposition BDQ: l’art de la bande dessinée québécoise.

Des auteurs et illustrateurs de bande dessinée sont aussi présentés avec une planche de leur œuvre.

«La bande dessinée est l’expression de la culture populaire. Tout le monde a lu des bandes dessinées. On souhaitait consacrer une exposition aux bandes dessinées, mais on ne savait pas sous quel angle. [François] Bourdages est venu nous rencontrer il y a trois ans. Il voulait nous offrir une exposition sur la bande dessinée et les comic books américains, mais traduits au Québec», explique Yvon Noël, directeur général du Musée québécois de culture populaire.

«On lui a dit qu’on aurait préféré travailler avec des artistes de bande dessinée du Québec. Il nous a dit qu’il connaissait tout le monde. Ensemble, on a trouvé notre angle: le processus de réalisation d’une bande dessinée», ajoute-t-il.

Il faut dire que la bande dessinée d’ici a beaucoup évolué depuis la parution des premières BD dans le Journal La Patrie en 1904. En 2000, les éditeurs du Québec avaient publié 70 albums de bande dessinée. En 2015, on parle plutôt de 217 albums publiés, soit une hausse de 210% en 15 ans.

«On veut que les gens découvrent la bande dessinée québécoise qui est encore peu connue au Québec, à mon avis. Parfois, on a même plus d’attention à l’extérieur du Québec. Les gens ne se doutent pas que ça peut prendre jusqu’à deux ans pour créer une bande dessinée. Il y a beaucoup d’étapes. Présentement, il y a une effervescence incroyable autour de la bande dessinée québécoise. Ça dépasse nos frontières: plusieurs albums sont traduits en gallois, allemand, néerlandais, créole et certains sont publiés en Corée», raconte François Bourdages, collectionneur et concepteur de l’exposition.

Une section de l’exposition est également consacrée aux Fanzines et à leur évolution depuis 1960.

«On a aussi beaucoup travaillé en audiovisuel, précise François Bourdages. On a filmé les gens dans leur création. Par exemple, on a filmé la création d’une planche en haute définition pendant 24 heures. Ça fait l’objet d’une projection. Les gens peuvent prendre conscience de tout le travail que ça implique.»

Une autre section comporte une bibliothèque avec quelques exemplaires de bandes dessinées et permet même aux jeunes et moins jeunes de dessiner sur certaines sections d’un mur. 

Il n’est pas exclu que des bédéistes viennent animer cet espace à l’occasion pour la durée de l’exposition.

L’exposition BDQ: l’art de la bande dessinée québécoise est présentée au Musée québécois de culture populaire jusqu’au 28 janvier 2018.