Une nouvelle approche pédagogique innovatrice dès la rentrée

ÉDUCATION. Le Collège Marie-de-l’Incarnation (CMI) implantera la différenciation pédagogique comme méthode d’enseignement dès la rentrée scolaire 2016-2017.

Cette nouvelle approche pédagogique vise à améliorer la réussite des élèves de l’école en se concentrant sur l’élève et le style d’apprentissage qui lui convient le mieux. Par exemple, les élèves qui apprennent mieux par cœur, les moyens leur seront donnés pour privilégier cette approche. À l’inverse, si un élève apprend mieux à partir de répétitions, l’enseignant misera là-dessus.

«Cette idée part d’une observation que nous avons faite à l’effet que dans les classes, les styles d’apprentissage sont si variés que l’enseignant ne peut plus enseigner à la moyenne. Il faut prendre en considération chaque élève pour le faire mieux réussir et le développer à son plein potentiel», explique Réjean Lemay, directeur général du CMI.

En classe, les enseignants pourront, entre autres, différencier les contenus en proposant différents matériels didactiques mis à la disposition des élèves et différencier l’environnement d’apprentissage et l’organisation de la tâche en mettant en place des ateliers.

Les professeurs pourraient également donner un cours magistral à une partie de la classe, tandis que les autres élèves travailleraient en ateliers, selon ce qui est le plus adéquat à chacun. Les enseignants pourront aussi différencier les productions, c’est-à-dire les façons dont les élèves démontrent leurs apprentissages en faisant une présentation orale, une saynète, une présentation multimédia, une affiche, un kiosque ou un débat.

Le CMI prévoit offrir un horaire permettant aux élèves de bénéficier d’aide supplémentaire ponctuelle lors de cliniques de récupération. Des ateliers d’enrichissement portant sur divers intérêts tels que l’entrepreneuriat, la robotique ou le journalisme, par exemple, seront aussi proposés.

«Il y a peu d’écoles au Québec qui ont adopté la différenciation pédagogique. La pédagogie traditionnelle ne donne plus les résultats escomptés. Il faut miser sur d’autres stratégies. Cette nouvelle approche implique que les professeurs auront accès à de la formation continue. On croit que cela permettra d’améliorer le taux de réussite des élèves», ajoute M. Lemay.

Au Collège Marie-de-l’Incarnation, le taux de réussite des élèves aux examens uniformes du ministère de l’Éducation se situe entre 92% et 97%.

«Mais ça n’indique pas si l’élève a développé son plein potentiel, note Réjean Lemay. On veut pousser au maximum ce qu’un élève peu faire. Par ailleurs, la différenciation pédagogique viendra aider les élèves avec des difficultés d’apprentissage, puisqu’on se centre sur l’élève plutôt que le contenu et la matière. L’enseignant pourra utiliser des approches différentes.»

L’école prendra aussi un virage technologique en intégrant l’usage de la tablette électronique de la première à la sixième année du primaire, alors que les élèves du secondaire pourront apporter leur propre tablette ou ordinateur.

Associée à l’UNESCO

Autre nouveauté: le CMI fait maintenant partie du réseau des Écoles associées de l’UNESCO. Créé en 1993 et présent dans 180 pays, ce réseau a pour objectif de préparer les élèves à relever les défis d’un monde de plus en plus complexe.

Les Écoles associées à l’UNESCO s’engagent à promouvoir les idéaux de l’organisation autour des thèmes des enjeux mondiaux et le rôle du système des Nations Unies, les droits de la personne, la démocratie, le respect, les apprentissages interculturels et l’éducation au développement durable.

Le CMI est la seule école du Québec à avoir été retenue par le comité de sélection de l’UNESCO en 2016, devenant du même coup la 24e école au Québec à faire partie du réseau.

«C’est un programme prestigieux qui met en valeur les mêmes valeurs ursulines que nous véhiculons. Pour y accéder, il a fallu démontrer que nous avons le personnel et les ressources, ainsi que la direction qui appuie l’ensemble de l’équipe-école. C’était difficile, car il fallait faire une démonstration concrète. Mylène Poudrier a vraiment fait cette démonstration que le CMI était prêt», conclut Réjean Lemay.