Développer les habiletés motrices des enfants en s’amusant

ÉDUCATION. Depuis le début de l’année, des élèves de l’école Dollard prennent part à deux programmes de psychomotricité. Le but de ces initiatives est d’aider les élèves à développer leur autonomie et leurs habiletés motrices.

Le projet est le fruit d’un travail de concertation entre la Clinique multidisciplinaire en santé de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) et le Centre de pédiatrie sociale de Trois-Rivières.

Le premier de ces deux programmes se nomme L’ergothérapie va à l’école. «C’est un travail en prévention, indique Audrey-Claude Benoit, ergothérapeute et professeure clinicienne de l’UQTR. Une formation de trois heures est offerte aux enseignants pour les outiller sur le développement de l’enfant et l’autonomie de ces enfants.»

«Ça peut être au niveau de l’écriture et du découpage, poursuit-elle. On va regarder, par exemple, la prise du crayon et la façon de placer les doigts pour découper efficacement. Après la formation, on est là aussi pour aider les enseignants au besoin.»

Le deuxième programme, Ça bouge pour une école en santé , est axé sur les habiletés motrices de base. «On va décortiquer ces habiletés et les inclure dans des activités ludiques pour que les enfants développement un sentiment de compétence envers leurs habiletés motrices. Quand ils arriveront à la récréation, ils auront confiance de participer aux jeux», explique Mme Benoit.

Selon cette dernière, déjà, les enseignants voient des améliorations dans le quotidien des élèves. Par ailleurs, des recherches se font en lien avec les deux programmes implantés à l’école Dollard pour évaluer les retombées. C’est la première année d’un projet de trois ans. Il sera donc possible de mesurer les effets à plus long terme.

Intervenir tôt

Située dans un milieu plus défavorisé, l’école Dollard a été ciblée pour implanter les programmes par le Dr Raymond Perrault, fondateur du Centre de pédiatrie sociale de Trois-Rivières.

«Le cerveau de l’enfant se développe rapidement dans les premières années de sa vie. Si on veut intervenir pour changer les trajectoires de vie et de santé, il faut le faire très tôt dans la vie de l’enfant», croit le Dr Perrault. Les impacts de ce projet sont importants pour la santé globale des enfants selon ce dernier. Le Dr Perrault croit que les bénéfices à long terme pourront empêcher le décrochage scolaire.

Plusieurs milliers de dollars investis

Desjardins a investi un montant de 10 000 $ pour la réalisation du projet. De plus, 3 904 $ provenant du Fonds Josée Lavigueur d’Opération Enfant Soleil a permis d’acquérir du matériel comme des ballons sauteurs et des planches à roulettes. L’école a quant à elle investi une somme de 3 000 $.