Une seconde marche de solidarité pour les victimes

Plus de 3000 personnes se sont donné rendez-vous samedi matin, à Trois-Rivières, pour interpeller une fois de plus le gouvernement fédéral sur le dossier de la pyrrhotite.

Les marcheurs, des parents avec leurs enfants et des gens de tous les âges, sont partis de la Bâtisse industrielle pour se rendre jusqu’au centre-ville. Leur cri : que le gouvernement conservateur vienne en aide aux victimes de la pyrrhotite.

«Le milieu municipal et le provincial ont déjà contribué et il est grand temps que le fédéral fasse de même. La Coalition est là pour rester et on n’abandonnera pas tant qu’il s’impliquera pas», a martelé Steeve Guy, coordonnateur de la Coalition d’aide aux victimes de la pyrrhotite (CAVP), qui a organisé la marche de samedi.

La pyrrhotite au cœur de la campagne électorale?

L’ancien président et fondateur de la CAVP, Yvon Boivin, était bien sûr du nombre des marcheurs avec sa famille. Celui qui est candidat à l’investiture libérale dans Trois-Rivières pour les prochaines élections fédérales en a profité pour écorcher ses futurs adversaires du Parti conservateur et du Nouveau parti démocrate, s’il est choisi pour porter les couleurs du Parti libéral du Canada.

«J’ai mené six ans de combat alors que le Bloc était présent [dans Trois-Rivières], quatre avec le NPD et les conservateurs, c’est encore pire. Alors là j’ai décidé qu’avec l’équipe de Justin Trudeau, on va pouvoir enfin faire bouger les choses.», a-t-il soutenu.

Le député du NPD dans Trois-Rivières, Robert Aubin, a répliqué en présentant la motion que son parti compte présenter sous peu à la Chambre des communes. Elle consiste à demander la révision «de façon scientifique» des normes sur la qualité du béton, mettre sur pied des mesures de déduction fiscale pour permettre aux victimes de réaliser les tests nécessaires sur leurs fondations et, enfin, de mettre sur pied un fond d’urgence pour les victimes en attente du verdict du procès intenté contre SNC Lavalin, entre autres.

«Le gouvernement avancerait l’argent le temps que temps que les procédures judiciaires suivent leur cours. On pense que le gouvernement fédéral a davantage les moyens d’attendre la longueur de ces procédures que les victimes», a-t-il souligné.

Un nouveau président pour la CAVP

La Coalition a profité de la marche de solidarité pour annoncer le nom de son nouveau président, du moins, par intérim. Alain Gélinas, déjà impliqué au sein de l’organisation depuis deux ans, en particulier auprès de victimes qui ne sont pas couvertes par un plan de garantie, prend temporairement la place laissée vacante récemment par Yvon Boivin.

«J’ai de gros souliers à chausser, mais pour moi, c’est une continuité, a-t-il expliqué. Je vais continuer à faire le suivi sur les dossiers prioritaires de la Coalition pour 2015-2016, soit le procès, la table de concertation avec le gouvernement du Québec et, bien sûr, continuer à interpeller le gouvernement fédéral.»