David Goudreault lance son premier roman

LIVRE. Le poète et parolier David Goudreault fera découvrir son premier roman, intitulé «La Bête à sa mère», aux Trifluviens demain (1er mai) à l’occasion d’un lancement au Café-bar Le Zénob.

L’histoire commence mal…et finit mal, annonce d’entrée de jeu l’auteur natif de Trois-Rivières. «Je révèle tôt qu’il y aura un meurtre», indique-t-il au bout du fil.

Le livre est écrit sous la forme d’une confession. La Bête à sa mère relate le drame familial d’un jeune homme qui. Après avoir passé son enfance à être balloté d’une famille d’accueil à l’autre, décide de se mettre à la recherche de sa mère.

Le personnage, égocentrique et manipulateur à ses heures, entraîne le lecteur dans une quête désespérée à la fois tendre et violente, mais alors qu’il croit avoir enfin retrouvé celle qu’il cherche et dont il a été séparé trop tôt, sa poursuite connaîtra un dénouement imprévisible.

«Le nœud du personnage, c’est l’égocentrisme dans ses formes les plus haïssables. Je trouvais qu’il était mieux de l’associer à une personnalité criminelle. Le personnage le dit lui-même à un moment dans l’histoire: la moitié des films et des livres sont inspirés d’un criminel. Je me suis dit que je pourrais pousser la psychologie du petit criminel de faits divers», explique David Goudreault.

Pour contrebalancer l’atmosphère sombre qui englobe le roman, David Goudreault mise sur l’humour.

«Normalement, quand je travaille des textes poétiques, c’est plus lumineux. Cette fois-ci, je me suis permis d’aller au bout de la noirceur. Je suis convaincu qu’on a tous une part d’ombre qui nous habite. Je pense que c’est parce que je suis heureux actuellement que je me suis permis d’aller explorer cette part d’ombre, parce que je savais que je pouvais en revenir indemne. Je fais le pari que l’humour présent dans le roman permettra de tolérer le sujet.»

Cela faisait longtemps que David Goudreault mijotait cette idée de personnage. Il s’est laissé inspirer par son expérience professionnelle des dernières années en tant que travailleur social, notamment auprès des Centres d’aide aux victimes d’actes criminels, où il a côtoyé des victimes d’actes criminels.

Retour aux sources

La Bête à sa mère représente aussi un retour aux sources pour David Goudreault qui, auparavant, écrivait des nouvelles littéraires et des ébauches de romans. Les aléas de la vie ont fait en sorte qu’il s’est concentré sur la poésie ces dernières années.

«J’ai toujours aimé la narration, mais écrire un roman me demandait beaucoup de temps. Ironiquement, c’est lorsque j’en ai moins eu, quand ma conjointe était enceinte, que je me suis discipliné. Ce n’était pas après la naissance de l’enfant que j’aurais plus de temps! Donc j’ai écrit tous les jours, l’été dernier», raconte-t-il.

Il sera présent au Zénob pour le lancement qui se déroulera sous une formule 5 à 7 et lira également quelques extraits de son livre.

«La Bête à sa mère» est disponible en librairie depuis le 29 avril. Le roman est publié aux éditions Stanké.

_____________

Extrait

«Ma mère se suicidait souvent. Elle a commencé toute jeune, en amatrice. Très vite, maman a su obtenir la reconnaissance des psychiatres et les égards réservés aux grands malades. Pendant que je collectionnais des cartes de hockey, elle accumulait les diagnostics.»

_______________

 

Suivez Marie-Eve sur Twitter: @meve_alarie