Célébrer les enfants le 20 novembre

ENFANTS. La Journée nationale des enfants aura lieu le 20 novembre et pour l’occasion, l’organisme ESPACE Mauricie s’associe au CPE La Culbute de Trois-Rivières pour organiser une marche.

Le départ de la marche se fera à compter de 10h au CPE La Culbute, situé au 1450, rue Père-Marquette. Toute la population est invitée à y prendre part et à démontrer son soutien envers la cause de la protection des droits des enfants.

«La Journée nationale des enfants a encore sa pertinence, même si elle est encore peu connue, affirme Vicky Lauzier, d’ESPACE Mauricie. Il y a encore beaucoup de violence et de négligence envers les enfants. Un enfant est intimidé toutes les sept minutes dans les cours d’école. Par ailleurs, une fille sur trois et un garçon sur six sont victimes d’une agression sexuelle avant d’avoir 18 ans. La Journée nationale des enfants est un moment pour promouvoir les droits des enfants, de dire qu’ils sont des êtres à part entière et qu’ils ont le droit de vivre une enfance sans violence.»

Le 20 novembre correspond également à la date d’adoption de la Déclaration des droits de l’enfant (1959) et de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant (1989).

L’organisme régional encourage aussi les parents à faire une activité avec leur enfant et passer du temps avec lui pour célébrer cette journée spéciale: jouer à la cachette, aller jouer dehors, lui lire une histoire, apprendre des tours de magie ensemble, jouer à un jeu de société, etc.

Des ateliers dans les écoles

ESPACE Mauricie prévient la violence faite aux enfants par des activités dans le milieu de vie des enfants âgés de 3 à 12 ans. L’organisme régional a mis sur pied des ateliers visant la sensibilisation à la problématique la violence envers les enfants et à la promotion des droits des enfants depuis 25 ans.

Depuis ses débuts, l’organisme a sensibilisé près de 9000 adultes (parents et personnel éducatif) et 30 000 enfants de tous les milieux à travers la Mauricie.

«On offre des ateliers de prévention dans les écoles primaires et les CPE de la région. On donne aux intervenants des informations claires sur ce qu’est la violence faite aux enfants et comment dépister les enfants victimes de violence et comment intervenir dans ces cas-là. Par après, on rencontre les classes avec des animatrices pour expliquer la problématique avec les enfants», explique Mme Lauzier.

«On n’aborde pas la violence de la même façon dans les classes de maternelle et les classes de 6e année, mais on en parle par la notions des droits des enfants: la sécurité, la force, la liberté, etc. Par exemple, dans les classes de 6e année, on aborde les relations égalitaires entre chums et blondes. En maternelle, on l’explique plus à partir de photos. On peut montrer une photo d’un jeune enfant dans les bras de sa grand-mère et demander aux élèves: «Croyez-vous qu’il se sent en sécurité?» Alors, ils répondent que oui, parce qu’il sourit, par exemple. C’est de mettre des images sur les mots», précise-t-elle.

Les animatrices d’ESPACE Mauricie présentent également des stratégies de prévention pour dire non et s’assoient avec les enfants pour déterminer trois adultes à qui demander de l’aide en cas de besoin. Il peut s’agir d’un professeur, d’un membre de la famille, d’un intervenant à l’école, etc.

«De cette façon, ils auront le réflexe de se référer à ces personnes en cas de problème. On explique aussi aux enfants qu’ils sont des partenaires de jeu et qu’ils peuvent s’entraider entre eux dans des situations difficiles», souligne Vicky Lauzier.

Impliquer davantage les enfants

Même si le Québec laisse de plus en plus de place aux enfants dans la société, il y a encore beaucoup de chemin à faire, note-t-elle. «Le Québec pourrait faire participer les enfants au processus de décision, par exemple. Les droits des enfants sont reconnus dans les documents des Nations Unies, mais c’est dans l’application au quotidien qu’il reste du chemin à parcourir», conclut Mme Lauzier.

Porter le ruban bleu

ESPACE Mauricie invite la population à se procurer le ruban bleu de la Journée nationale des enfants et à le porter afin de montrer son soutien pour la cause, c’est-à-dire de constater que les enfants sont le présent d’aujourd’hui et l’avenir de demain, de promouvoir et de protéger les droits des enfants, ainsi que de reconnaître que les enfants sont des êtres à part entière et qu’ils ont le droit de jouir d’une enfance en sécurité et sans violence.

Les droits des enfants

1-L’enfant doit jouir de tous les droits énoncés dans la Déclaration des droits des enfants, sans exception ni discrimination;

2-L’enfant doit bénéficier d’une protection spéciale et se voir accorder des possibilités et des facilités par l’effet de la loi et par d’autres moyens, afin d’être en mesure de se développer d’une façon saine et normale sur le plan physique, intellectuel, moral, spirituel et social, dans des conditions de liberté et de dignité;

3-L’enfant a droit, dès sa naissance, à un nom et à une nationalité;

4-L’enfant doit bénéficier de la sécurité sociale. Il doit pouvoir grandir et se développer d’une façon saine (…) L’enfant a droit à une alimentation, à un logement, à des loisirs et à des soins médicaux adéquats;

5-L’enfant physiquement, mentalement ou socialement désavantagé doit recevoir le traitement, l’éducation et les soins spéciaux que nécessite son état ou sa situation;

6-L’enfant, pour l’épanouissement harmonieux de sa personnalité, a besoin d’amour et de compréhension. Il doit, autant que possible, grandir sous la sauvegarde et sous la responsabilité de ses parents et, en tout état de cause, dans une atmosphère d’affection et de sécurité morale et matérielle;

7-L’enfant a droit à une éducation qui doit être gratuite et obligatoire au moins aux niveaux élémentaires;

8-L’enfant doit, en toutes circonstances, être parmi les premiers à recevoir protection et secours;

9-L’enfant doit être protégé contre toute forme de négligence, de cruauté et d’exploitation. Il ne doit pas être soumis à la traite, sous quelque forme que ce soit, ni être admis à l’emploi avant d’avoir atteint un âge minimum approprié;

10-L’enfant doit être protégé contre les pratiques qui peuvent pousser à la discrimination raciale, à la discrimination religieuse ou à toute autre forme de discrimination.