Le deuxième boum de la maternité

Après avoir suivi la grossesse –pas vraiment parfaite– de Lili, Frédérique, Esther et Jeannine, l’auteure, chroniqueuse et maman de trois enfants Josée Bournival s’attaque au second boum de la maternité dans un deuxième tome de «Bébé Boum»: le congé de maternité.

«Pour moi, Bébé Boum représente tous les changements dans la vie d’un parent. Le premier boum, c’est la grossesse: les rêves qu’on entretient de la grossesse parfaite. L’autre gros boum, c’est la première année de vie du bébé. Tu es dedans jusqu’au cou! Ça change l’horaire de vie, la perception que les gens ont de toi, ton corps, ta relation avec ton chum et tant d’autres choses», souligne d’entrée de jeu Josée Bournival.

Pour Lili, ce second boum sera une deuxième désillusion, après celle de la grossesse parfaite qui ne s’est pas du tout réalisée dans le premier tome. Depuis qu’elle tient son petit Léonard dans ses bras, que tout est bien concret, Lili est persuadée qu’elle reprendra le contrôle de sa vie rapidement. Cependant, elle réalisera que chaque bébé est unique et que ce n’est pas exactement comme c’est écrit dans les livres.

«Ce n’est pas vrai qu’à huit mois, tous les bébés font leur nuit, par exemple, mais les mères pensent qu’elles auront un bébé facile. Chaque bébé est unique. Lili constatera que son fils ne correspondra pas nécessairement à ce qu’elle s’attendait pas ses lectures», indique l’auteure.

Quant à Jeannine, la présence des jumeaux vient bousculer la vie paisible qu’elle a patiemment bâtie avec Gerry. Ce double boum sera-t-il sans conséquences? Rien n’est plus incertain…

«Les deux enfants viennent semer la pagaille dans leur routine. Quand on a les mêmes habitudes depuis longtemps, ça peut être difficile de s’adapter», commente la Stéphanoise d’origine.

Puis il y a Esther. Elle ignore qui est le père de son fils et redoute de connaître la vérité à ce sujet. Elle jonglera avec ce besoin de savoir…et d’oublier. Mais oublier serait plus simple si ce n’était de toutes ces personnes qui se chargent de lui rappeler qu’elle ne connaît pas l’identité du géniteur du petit Théo.

Frédérique, elle, apprivoise la vie à trois.

«Frédérique était une célibataire endurcie. Elle n’était pas vraiment prête à avoir un enfant. Elle aura deux défis: celle d’avoir un chum steady et de balancer tout ça avec le fait d’élever un bébé», précise Josée Bournival.

«On voudrait tellement que tout soit parfait dans la maternité! La maternité, c’est emballant! C’est un cadeau que tu te fais, aussi, de redécouvrir la vie à travers les yeux d’un enfant. J’avais envie de partager tout ça, mais sans les lunettes roses. Parce que la difficulté avec les enfants, c’est de lâcher prise. On a beau faire tout ce qu’il faut pour aider l’enfant dans son développement, c’est à lui que revient la dernière partie du travail», ajoute celle qui a connu les beautés comme les travers de la maternité au cours de ses différentes grossesses.

Les hormones dans le tapis!

Il n’y en a pas assez d’une vie de jeune maman pour vivre tous les rebondissements que Josée Bournival raconte dans «Bébé Boum», heureusement! Elle s’inspire donc d’anecdotes qu’elle entend, de mamans qui témoignent sur son blogue sur le site de Canal Vie…et de son imagination!

«Je me base sur les sentiments ressentis par les personnages. C’est universel, peu importe les circonstances. Je trouve que la parentalité amène des émotions généralisées que tout le monde peut comprendre. Par exemple, le fait de se sentir dépassé par un événement ou l’émerveillement. C’est à ça que je me suis raccrochée», raconte-t-elle.

Mais le deuxième tome s’est avéré plus difficile à écrire que le tome 1. C’est que le premier «Bébé Boum» ayant été pensé pour être une série télévisée, toute l’histoire était structurée…ce qui n’a pas été le cas du second tome. «Et comme j’étais enceinte durant l’écriture du deuxième livre, j’avais les hormones dans le tapis! J’avais le goût d’aller gratter dans certaines zones, mais j’avais peut-être peur que ce soit trop moi qui parle», ajoute-t-elle.

Ironiquement, c’est en ce moment qu’elle revit les hauts et les bas de la première année de vie d’un bébé, grâce à sa petite Blanche, née en septembre. «Disons que je prends beaucoup de notes qui pourraient m’être utiles!»

Des mamans témoignent

À la suite de la publication du premier tome de «Bébé Boum», Josée Bournival a reçu de nombreux témoignages de mamans qui avaient vécu la maternité sans lunettes roses.

«Des femmes me disaient: "Enfin quelqu’un qui dit que la maternité, ce n’est pas parfait! On n’est pas seule dans cette situation". J’ai été touchée par ces témoignages. Plusieurs femmes qui essayaient d’avoir un enfant sont aussi venues me parler. J’ai été touchée de voir que ce qui sortait de ma tête pouvait avoir cet effet», soutient-elle.

Josée Bournival sera présente au Salon du livre de Trois-Rivières, du 27 au 30 mars au Centre des congrès de l’hôtel Delta. Elle sera en séance de dédicace le 29 mars de 13h30 à 15h et le lendemain entre 13h et 14h au kiosque des éditions Hurtubise.

«Bébé Boum – tome 2» sera disponible en librairie dès le 27 février. Psst! Il y a un tome 3 en écriture. Le troisième boum? Le jour où la mère retourne sur le marché du travail. C’est à suivre…