L’Académie des Estacades ajoute une corde à son arc

PARTENARIAT. Tennis Canada s’est associé cette année à l’Académie des Estacades. Il s’agit de la seule école au Québec à offrir le service d’études à distance. Le tennis est le deuxième sport à faire un partenariat avec cette école après la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ).

En effet, l’Académie les Estacades s’est occupée d’une cinquantaine de joueurs de hockey de la LHJMQ jusqu’à présent et ce fut bénéfique pour eux.

«En 2010, il y a eu un appel d’offres pour scolariser les jeunes joueurs de la LHJMQ évoluant dans les Maritimes. Nos 50 élèves ont obtenu leur diplôme alors Tennis Canada avait entendu ça et avait ce besoin-là aussi. Ils comptent environ 15 raquettes, dont six Québécois. Nous avons la tâche de les scolariser à distance, soit des élèves de 15 à 17 ou 18 ans», explique d’abord Alain Pagé, directeur adjoint de l’Académie les Estacades.

«On utilise la plateforme Moodle pour les scolariser. On y dépose des travaux, des vidéos et des diaporamas. L’élève peut aussi communiquer par Skype avec son enseignant. Tennis Canada possède un local spécialisé à Montréal où les élèves se rendent le matin. L’après-midi, ils pratiquent leur sport.»

L’Académie rayonne

L’année 2014 fut historique pour le Canada qui est désormais bien établi au sein de l’élite mondiale du tennis. Or, le Centre national de tennis (CNT) de Tennis Canada contribue de façon importante à améliorer la place du Canada sur l’échiquier mondial.

En effet, le joueur et la joueuse les mieux classés au pays, soit Milos Raonic (Thornhill, ON) et Eugénie Bouchard (Westmount, QC), sont tous deux issus du CNT.

«Suite à notre entente avec la LHJMQ, nous avons connu un rayonnement. Puis lorsque Tennis Canada a offert cette demande, nous avons levé la main et ils ont accepté. Lorsque j’ai rencontré les parents, ils me demandaient où signer le soir même», explique-t-il.

«On respecte le curriculum de la centrale des études et il n’y a pas de passe-droits. Les élèves atteignent le même nombre de crédits et font face aux examens du Ministère comme tout le monde. L’avantage, c’est la flexibilité que l’on offre! On sait que les jeunes partent en compétition alors on est capable de les scolariser pareil puisque ça se fait par Internet. Leur charge de travail sera moindre pendant ce temps-là et à leur retour, on va être capable de compenser.»

D’autres fédérations seront approchées

Et il ne faut pas croire que l’Académie des Estacades entend s’arrêter là.

«Nous allons cogner à la porte des autres fédérations. On sait qu’il y a d’autres besoins qui existent. Le jeune (Mikaël) Kingsbury a annoncé qu’il n’a pas son diplôme parce qu’il n’y avait pas d’école pour le scolariser. Si d’autres parents sont intéressés, ils n’ont qu’à nous contacter et nous allons tout tenter pour trouver un arrangement avec leur enfant, peu importe la discipline», précise M. Pagé.

L’entente avec Tennis Canada est d’une durée illimitée. Il ne s’agit donc pas d’une période d’essai.

Le partenariat avec Tennis Canada en bref -8 enseignants impliqués -2 coordonnateurs de sport-études -André Barette, responsable des études là-bas, Tennis Canada -Alain Pagé, directeur adjoint de l’Académie des Estacades