Le Salon du livre veut prendre racine

ÉVÉNEMENT. Le Salon du livre de Trois-Rivières se déroulera du 17 au 20 mars à l’hôtel Delta. La thématique de cette 28e édition sera «Prendre racine».

«Dans les dernières années, on avait exploité des thématiques un peu plus folles, plus festives. À l’image de la thématique de l’année dernière, Prendre parole, on va vers des sujets plus engagés. Cette année, l’idée est de s’enraciner et il y a de multiples possibilités pour ce faire. Ce sont des idées qui peuvent prendre racine, il peut être question de racines dans le territoire, etc. C’est un thème qui, je pense, sera porteur», explique Stella Montreuil, présidente du conseil d’administration du Salon du livre de Trois-Rivières.

C’est dans cette optique que la présidence d’honneur de l’événement a été confiée à l’écrivain Robert Lalonde, dont les romans explorent les racines familiales et autochtones, et dans lesquels la nature et le territoire occupent une place de choix. Il viendra également présenter son nouveau roman intitulé Le petit voleur.

«J’aime cette idée de prendre racine, de ce que ça évoque pour moi. Si on continue dans la métaphore arboricole, c’est de puiser dans le territoire, dans les mémoires et dans un héritage. Après ces années d’écriture, dans l’écriture et l’art en général, on passe la moitié de sa vie à tirer au clair l’héritage qu’on a reçu. Il y a aussi cette idée de ce qui nous appartient, ce à quoi on tient. Quand je pense aux racines, je pense à un réseau et le réseautage est quelque chose d’extrêmement important pour moi», confie Robert Lalonde.

«Je parle beaucoup de réseautage dans mes livres. Il est questions des auteurs qui ont construit l’auteur que je suis aujourd’hui. Le réseautage, ça se fait aussi lors des salons du livre. Généralement, les écrivains, nous adorons les salons dits en région, plus que ceux de Montréal, parce que c’est le fun. Il y a une belle communication. On se passe des titres de livres», ajoute-t-il.

Des invités chaque jour

Plusieurs têtes d’affiche seront aussi de passage tout au long du Salon du livre.

Sampar, auteur et illustrateur jeunesse (Safarir, Captain Static, la collection Savais-tu?), sera l’invité d’honneur du jeudi 17 mars.

Louise Tremblay d’Essiambre, que l’on connaît notamment pour ses sagas Les héritiers du fleuve, Les Sœurs Deblois et Mémoires d’un quartier, sera l’invitée d’honneur du vendredi dans le cadre de la soirée des aînés.

Stéphane Dompierre sera l’auteur à l’avant-plan le 19 mars. Le romancier a récemment dirigé le recueil de nouvelles érotiques NU et a publié le dernier livre de son cycle sur les tribulations amoureuses du mâle québécois contemporain avec Tromper Martine.

Enfin, c’est Florence K, qui a signé son premier livre Buena vida en 2015, sera l’invitée d’honneur du dimanche, à l’occasion de la journée des nouvelles voix de la littérature.

Quatre récits en quatre jours

Pour une deuxième année consécutive, le Salon du livre pourra compter sur un écrivain en résidence. Cette fois-ci, il s’agira du prolifique auteur Bryan Perro.

Son mandat: écrire un texte inédit par jour durant l’événement et le livrer sur scène en fin de journée. Les textes seront également publiés sur le site Internet du Salon du livre au www.sltr.qc.ca.

Clin d’œil aux Éditions Écosociété

Le Salon du livre de Trois-Rivières soulignera le travail accompli et les efforts des Éditions Écosociété, maison d’édition à l’honneur cette année.

Cette maison d’édition est ancrée dans la réalité sociale et les grands questionnements dans le but de témoigner des luttes d’ici et d’ailleurs.

C’est d’ailleurs cette maison d’édition qui avait fait paraître Noir Canada, qui rapportait un très grand nombre de cas d’abus commis par des multinationales canadiennes en Afrique en matière de criminalité économique, de destructions de l’environnement, de déplacements forcés ou encore de financement occulte de guerres civiles.

La programmation complète du Salon du livre sera connue le 8 mars.