Jouer pour jouer

ARTS VISUELS. Le Centre d’exposition Raymond-Lasnier expose présentement une rétrospective des œuvres de l’artiste originaire du Cap-de-la-Madeleine Guy Bailey dans l’exposition «Jouer pour jouer».

Pour l’occasion, l’artiste a même créé plusieurs nouvelles œuvres, dont des sculptures, qui sont mises en valeur avec les nombreuses autres œuvres choisies réalisées entre 1973 et 2015.

Guy Bailey, aujourd’hui âgé de 74 ans, s’est lancé dans l’art naïf à sa sortie de l’école des Beaux-Arts. Il est connu pour avoir représenté la famille typique québécoise. On retrouve aussi, dans les œuvres de cette époque, plusieurs représentations de son Cap-de-la-Madeleine natal.

Ses peintures naïves sont encore aujourd’hui exposées dans plusieurs musées d’art du Québec. Certaines œuvres ont d’ailleurs été empruntées le temps de l’exposition au Centre d’exposition Raymond-Lasnier.

On découvre ensuite ses œuvres plus abstraites, plus physiques.

«Il aurait pu surfer sur le succès qu’il connaissait avec l’art naïf, mais il a décidé de ne pas se fier là-dessus et s’est lancé dans un autre style tout en conservant des éléments qu’il travaillait avec l’art naïf. Il a continué de peindre des personnages et on retrouve toujours beaucoup de couleurs dans ses différentes œuvres. Elles sont chargées d’émotions. Il ajoute beaucoup de texture à ses œuvres et joue beaucoup avec les matières. Il prend beaucoup de risque», explique Marie-Eve Bérubé, commissaire de l’exposition au Centre d’exposition Raymond-Lasnier.

«L’esprit du jeu est encore très présent chez lui. Quand on observe ses œuvres, on retrouve souvent des éléments qui font réagir, qui font sourire ou qui choquent. Au fil des ans, il a développé un style de plus en plus brut», précise Marie-Andrée Levasseur, directrice du Centre d’exposition Raymond-Lasnier.

L’exposition est présentée jusqu’au 18 octobre.