30 étudiants de muséologie à l’assaut du Musée

MUSÉE. Ce sont 30 étudiants en muséologie provenant des six établissements où l’on enseigne la muséologie, dont l’Université du Québec à Trois-Rivières, qui prendront part à Festi’O’Muse dont la deuxième édition se déroulera au Musée québécois de Trois-Rivières en février.

Cet événement a pour but de trouver des solutions à des problématiques soulevées par le musée hôte. Les participants, regroupés en différentes équipes, disposeront de 60 heures pour travailler sur des défis lancés par le Musée québécois de culture populaire, tout en prenant en considération son positionnement dans la région.

L’année dernière, Festi’O’Muse a eu lieu au Musée de Pointe-à-Callières.

«Les chantiers, ou problématiques, sont tenus secrets jusqu’au premier jour de l’événement. Le Musée de Pointe-à-Callières est très grand. Il est comme un labyrinthe. L’an passé, les participants ont eu à proposer un moyen pour faire en sorte que les visiteurs se retrouvent mieux dans le musée, sans se perdre. Un autre exemple: un groupe a eu à trouver un fil conducteur entre les différentes vitrines situées hors des espaces d’exposition pour créer une harmonie. Au final, l’équipe a entièrement refait les vitrines avec de nouveaux objets», explique Christine Gaudet, cofondatrice de Festi’O’Muse.

Au terme de la fin de semaine du 7 et du 8 février, les équipes auront développé des concepts et dégagé des pistes de réflexion qu’ils proposeront au Musée québécois de culture populaire. Cet intense processus de co-création a pour but d’offrir un regard nouveau et empreint de créativité, de fraîcheur et d’innovation sur des problèmes récurrents du domaine muséal.

«Les thématiques sont développées en collaboration avec le Musée. On a reçu un très bon accueil de leur part et on a vu qu’ils sont très emballés par le projet. Le Musée québécois de culture populaire s’intéresse à la muséologie participative, c’est-à-dire de briser la bulle du musée traditionnelle et de s’ouvrir à la communauté», souligne Christine Gaudet.

Les projets seront présentés à la direction du Musée ainsi qu’au grand public le 8 février à l’occasion du 5 à 7 de clôture.

«Durant toute la fin de semaine, les visiteurs verront à l’œuvre les participants qui prendront des photos, discuteront et travailleront sur leur projet. On invite d’ailleurs le public à venir prendre connaissance du résultat durant le 5 à 7 au Musée», ajoute-t-elle.

Un secteur en transformation

La muséologie traverse actuellement une phase de mutation et d’adaptation, entre autres due aux ressources financières restreintes et aux efforts qui doivent être mis pour attirer les visiteurs.

Christine Gaudet remarque que plusieurs nouvelles tendances se dessinent dans l’univers de la muséologie québécoise.

«Il y a une vague nouvelle de muséologie davantage axée sur l’ouverture et le partage. C’est l’axe qu’emprunte Festi’O’Muse. En parallèle, la culture numérique va de pair avec la muséologie participative. On constate une ouverture sur la communauté. Les expositions ne sont plus seulement là que pour présenter des objets. C’est de rendre les musées accessibles à monsieur et madame tout-le-monde», conclut Christine Gaudet.

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Suivez Marie-Eve Alarie sur Twitter: @meve_alarie