Les travailleurs de deux résidences pour aînés en grève

TROIS-RIVIÈRES. Les travailleurs des résidences Valeo Jean XXIII et Le St-Laurent sont en grève illimitée depuis minuit mardi.

Ils font partie du personnel des 32 résidences privées du Québec qui n’a pu conclure d’ententes de principes avec leur employeur depuis les journées de grève du 11, du 30 et du 31 mai derniers.

À l’échelle de la province, ce sont près de 3000 travailleurs de résidences privées qui sont en grève illimitée depuis minuit. «Si le personnel de ces résidences en est rendu à faire la grève tous les jours, après 3 journées de grève au mois de mai, c’est que les employeurs touchés démontrent de l’intransigeance et un manque flagrant d’ouverture pour une amélioration notoire des salaires», fait savoir Richard Belhumeur, président du Syndicat québécois des employées et employés de service (FTQ).

La revendication principale de ces travailleurs est simple : un minimum de 15 $ de l’heure.

« Les employeurs ne peuvent pas être surpris des revendications salariales. Ça fait maintenant plus d’un an qu’ils connaissent nos demandes. Pourtant, plusieurs continuent à faire des offres ridicules», poursuit M. Belhumeur, qui indique que 80 % des grévistes sont des femmes.

«Personne ne va nous faire croire que 15 $ de l’heure c’est trop demandé pour ces travailleuses», s’indigne Daniel Boyer, président de la FTQ. Ce sont elles qui prennent soin aujourd’hui de celles et ceux qui, hier, ont participé à construire le Québec. Ce sont elles qui les nourrissent. Ce sont elles qui veillent à la salubrité des lieux et à leur sécurité. Elles méritent d’être traitées aussi dignement qu’elles traitent les résidents. Et oui, ça passe par un salaire décent qui permet de payer le loyer, l’épicerie, les vêtements de leurs enfants, les comptes et de faire en sorte qu’il en reste un peu pour la fin du mois. Nous faire dire que de les payer 15 $ de l’heure c’est trop, c’est cantonner ces femmes dans la précarité. La FTQ offre son appui sans condition à ces personnes qui ne demandent qu’à être considérées et respectées.»

Les services essentiels maintenus

Il est à noter que les services essentiels sont maintenus durant la grève, c’est-à-dire que pendant la durée de la grève, 100 % des salariés seront au travail, mais ne travailleront que 90 % du temps prévu à leur horaire habituel et exerceront la grève durant 10 % de leur temps de travail. Le temps de grève s’exercera à tour de rôle et la continuité des soins sera respectée en tout temps. De plus, le libre accès aux établissements sera assuré.

Finalement, des services essentiels sont prévus pour assurer les services alimentaires, l’entretien et la salubrité. Lors d’une situation de force majeure ou en cas d’urgence, le syndicat doit fournir, à la demande de l’employeur, les salariés requis pour répondre à la situation. (MEV)