Les policiers du Tour cycliste de passage à Trois-Rivières

DEFI ALTERGO. Au volant de son bolide, le courageux Charles-Alex Morin atteint de la maladie rare de MoyaMoya a bravé le soleil pour compléter les derniers mètres du Tour cycliste au profit des enfants du Défi sportif AlterGo, en compagnie des cyclistes du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), jeudi.

C’est avec émotions et le sourire aux lèvres que les participants ont accompagné Charles-Alex jusqu’à la ligne d’arrivée. Pour sa maman, Sonia, il s’agissait d’un moment magique.

«Regardez le aller, il adore ça! Le défi sportif lui permet de faire des activités normales comme tous les autres enfants de son âge. Pour toute la famille, c’est un événement important. On vient l’encourager et on l’applaudit. C’est la seule compétition pour personnes handicapées que nous avons au Québec», indique-t-elle.

Le groupe d’une vingtaine de policiers du SPVM a ainsi complété la 4e étape du Tour cycliste à la Cage aux sports de Trois-Rivières. La troupe a été fondée il y a dix ans, c’est seulement la deuxième fois qu’elle allie ses forces au Défi AlterGo.

Au total, ils réaliseront 1 100 kilomètres, du 17 au 22 août, afin de récolter des dons pour les jeunes athlètes handicapés comme Charles-Alex.

Tous les dons amassés seront dédiés au Défi sportif AlterGo. L’événement d’envergure internationale permet à plus de 5 000 jeunes d’une trentaine de pays différents de vivre «leurs jeux olympiques» lors d’une compétition sportive adaptée de sept jours à Montréal.

Les policiers du SPVM ont pour objectif d’amasser 40 000$ pour l’édition 2015 qui se déroulera du 25 avril au 1er mai.

«Sky is the limit»

Maxime Gagnon s’implique depuis plus de vingt ans dans la réussite des jeunes athlètes handicapés. Aujourd’hui directeur du Défi Sportif AlterGo, il est aux premières loges pour constater les bienfaits chez ces jeunes.

L’inclusion sociale, la valorisation, le dépassement de soi et le sourire, ce sont de toutes petites choses qui font une grande différence dans leur quotidien, croit ce dernier.

Ayant lui-même un enfant handicapé, c’est également une cause qui tient à cœur au policier Pascal Richard. «Ma grande fille est trisomique, mais elle est aussi une athlète, indique-t-il. Le défi prouve à ces jeunes que même s’ils ont une limitation fonctionnelle ou intellectuelle, ils peuvent eux aussi bouger».

Si le policier et papa devait résumer l’activité sportive en une seule phrase, ce serait «5 000 histoires, 5000 victoires». Il fait ainsi référence à l’inscription gravée derrière les médailles remises à la fin des cinq jours de compétition.

D’ailleurs, ce sont leurs histoires qui ont touché en plein cœur l’agente et cycliste Marie-Claude Dandeneault. «C’est nous qui remettons les médailles à la toute fin et c’est toujours un moment très touchant. Tu y vas une fois et après, tu es impliqué à vie», admet celle qui a également impliqué ces enfants dans la cause.

Après une courte pause, les policiers du Tour cycliste remonteront sur leurs vélos, vendredi, pour poursuivre leur mission jusqu’à son aboutissement le 22 août.