Avoir une famille de 5 enfants en 2015

TÉMOIGNAGE. Installés à Saint-Maurice, Josée Bruneau et son conjoint ont cinq enfants, dont des triplés. Leur plus vieux a 11 ans et leurs plus jeunes, les triplés, viennent d’entrer à la maternelle.

Leurs cinq enfants étant à l’école, les journées commencent tôt et finissent tard. «C’est beaucoup d’organisation et de préparation pour que tout soit prêt pour l’école, confie Josée. Cette année, j’ai 5 boîtes à lunch. C’est ça le défi. Je prépare les boîtes à lunch tout de suite après le souper parce que le matin, on n’a pas le temps pour ça.»

Avoir une grande famille, c’est aussi être à l’affût des aubaines. «Quand les triplés sont arrivés, on manquait de tout, se souvient Josée. Ils avaient besoin de la même chose en même temps. Ça coûtait cher en couches.»

«Pour les vêtements, j’arrive à sauver quelques morceaux des plus vieux, ajoute-t-elle. J’ai un garçon et une fille plus vieux et dans les triplés, j’ai deux gars et une fille. Ils peuvent donc se passer du linge. Les changements de saison, c’est gros. C’est beaucoup de vêtements. Encore là, je cours les rabais. Je surveille les spéciaux et j’achète après les saisons en prévision de l’année suivante. C’est la même chose pour le matériel scolaire. J’attends les rabais de liquidation et j’emmagasine pour l’année d’après.»

Deux épiceries par semaine

Chez Josée, une boîte de céréales peut se vider en une journée seulement. Ils font l’épicerie deux fois par semaine. Encore une fois, le mot d’ordre est d’acheter en fonction des promotions.

«On planifie tous nos repas pour la semaine, mentionne la maman. Dès qu’il y a quelque chose en spécial, on achète massivement et on congèle. On cuisine beaucoup aussi. Quand je fais 12 muffins, ça dure une journée ou deux avec de la chance. De temps en temps, on se fait livrer du restaurant, mais ce n’est pas toutes les semaines.»

Pour le lavage, c’est au moins deux brassées par jour. «Je n’utilise pas la sécheuse. J’ai de grands comptoirs pour plier le linge et des étendoirs pour faire sécher les vêtements.»

Des activités non adaptées

Enseignante au Collège de l’Horizon dans le secteur Cap-de-la-Madeleine, Josée a recommencé à travailler à temps partiel il y a deux ans. «J’ai été quatre ans à la maison en incluant le congé de maternité. Même si j’avais voulu retourner au travail avant ça, il n’y a pas nécessairement de garderie pour des triplés en bas âge.»

En ce qui concerne les activités familiales, Josée constate qu’elles ne sont généralement pas adaptées pour les familles nombreuses. «Par exemple, on voulait aller au zoo cet été. Les enfants savent qu’on ne peut pas y aller tous les ans parce que le coût pour l’entrée, c’est environ 300 $.»

«Aller au cinéma, c’est notre plaisir de famille, mais on n’y va pas souvent. Les enfants savent qu’on ne peut pas tout faire et qu’ils ne peuvent pas avoir tout ce qu’ils demandent à Noël non plus. D’un autre côté, ils développent de belles valeurs comme l’entraide et le partage», explique Josée. Elle remarque que la plupart des forfaits familiaux sont adaptés aux familles de deux adultes et deux enfants.