Une partie de la clientèle délaissée

EMPLOI. À compter du 1er avril, la mission des Carrefours Jeunesse-Emploi (CJE) sera modifiée. Les CJE devront axer leurs services sur l’intégration en emploi les jeunes prestataires d’une aide financière de dernier recours telle que l’aide sociale, ainsi que les jeunes admissibles à l’assurance-emploi âgés entre 16 et 35 ans.

Au Carrefour Jeunesse-Emploi Trois-Rivières / MRC des Chenaux, le directeur général Sébastien Morin, croit que cette réorientation demandée par le Ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale aura un gros impact sur la clientèle étudiante.

«On donnait un bon coup de pouce aux étudiants en recherche d’une première expérience sur le marché de l’emploi. On ne pourra plus recevoir cette clientèle, car il faut se conformer aux critères de la nouvelle entente, valide pour 15 ans», commente-t-il.

«Il y a beaucoup d’interrogations dans les bureau. On vit aussi une déception de devoir délaisser une partie de la clientèle qu’on recevait», confie-t-il.

Auparavant, le Carrefour Jeunesse-Emploi était financé en fonction des projets qu’il soumettait. Dès le 1er avril, l’organisme recevra un financement fixe en vertu d’une entente de service avec la direction régionale d’Emploi Québec.

Le CJE Trois-Rivières / MRC des Chenaux devrait recevoir un montant semblable aux subventions qu’il recevait au cours des dernières années.

«Avec la subvention de base que l’on recevait, on venait en aide aux prestataires d’aide financière de dernier recours. Maintenant, si on veut desservir les jeunes qui ne reçoivent pas de chèque d’un pallier de gouvernement, il faudra créer des projets parallèle en partenariat avec des bailleurs de fonds. L’ennui, c’est que nos principaux bailleurs de fonds font également face à des coupures», souligne Sébastien Morin, citant le Forum Jeunesse Mauricie et la Conférence régionale des élus.

«Pour l’instant, on ne sait pas encore si l’on aura des projets reliés à la recherche d’un emploi d’été. On est en pourparlers avec la MRC des Chenaux, mais on n’a pas encore d’indication du côté de Trois-Rivières. Il se peut que la clientèle en recherche d’un emploi d’été ne puisse pas bénéficier du service-conseil avec nous. Ça risque de rendre la recherche d’emploi plus difficile pour certains. On espère avoir des informations bientôt, mais pour l’instant, tout le monde est en mode attente», ajoute-t-il.