Le monde funéraire en pleine évolution

Le congrès de la Corporation des thanatologues du Québec se tenait depuis lundi à Trois-Rivières et force est des constater que l’industrie funéraire n’a plus tellement le choix d’évoluer pour répondre aux demandes qui lui sont adressées par les familles.

Lors du salon des exposants, qui se déroulait pendant le congrès, les thanatologues ont pu découvrir les améliorations apportées aux cercueils et urnes écologiques, aux possibilités d’installer des webcams pour filmer une messe ou un recueillement au salon, les nouveautés en matière de cercueils, les nouvelles pratiques dans le monde funéraire, etc.

Des conférences portant sur les générations et le deuil chez les enfants ont aussi été présentées aux thanatologues présents.

«Notre plus grand défi, c’est de retourner aux rites funéraires. Avec les années, on a escamoté beaucoup de choses et on a déjà pensé arrêter de faire des funérailles. Plusieurs personnes se sont détournées de la religion, le salon funéraire est un moment triste, mais les gens se rendent compte que les rites font partie du deuil», explique Valérie Garneau, présidente de la Corporation des thanatologues du Québec.

En fait, les gens ont changé leur façon de souligner les rites funéraires.

«On voit beaucoup de montages photos, entre autres. En fait, les rites sont beaucoup plus à l’image des gens. C’est de commémorer la vie d’une personne, ce qu’elle a été. On met de plus en plus l’accent sur cet aspect. On n’est pas obligé de tous faire la même chose. Il est déjà arrivé que des gens demandent à ce que le chien du défunt puisse se coucher près du cercueil. C’est faisable», précise Mme Garneau.

Écolo et techno

La tendance écolo fait lentement son apparition dans le monde funéraire, quoique l’augmentation de la demande soit moins rapide que prévu.

Plusieurs pays sont beaucoup plus avancés que le Québec à ce sujet. Ailleurs, on retrouve des cimetières écologiques où les dépouilles sont enveloppées dans des draps de lin, sans cercueil.

Aux États-Unis, on retrouve même des cercueils en laine!

«Au Québec, on n’est pas aussi avancé. Par contre, du côté des cercueils, des efforts sont faits. Par exemple, on peut vernir le cercueil avec de la terre, des compagnies utilisent du bois provenant du Québec, n’ajoutent pas de pièces de métal, etc. On se rend compte que les gens sont encore traditionnels dans l’industrie funéraire», note Mme Garneau.

Du côté techno, c’est surtout l’installation de petites caméras qui a la cote pour filmer la cérémonie qui peut ainsi être suivie sur Internet par les proches qui n’ont pas pu se déplacer.