Le Centre Carpe Diem achète le presbytère Très-Saint-Sacrement

Le Centre de ressources Alzheimer Carpe Diem fait l’acquisition du presbytère Très-Saint-Sacrement ainsi que d’une portion du terrain adjacent. Cet investissement de 435 000$ permettra d’effectuer des rénovations afin de bonifier les services offerts au Centre.

Après 18 ans en tant que locataire du presbytère, voilà que l’équipe du Centre Carpe Diem devient propriétaire de la bâtisse qui accueille en moyenne 30 personnes chaque jour.

Il y a de cela deux ans, l’administration du Centre a entrepris des démarches auprès des membres de l’Assemblée de Fabrique de la paroisse Saints-Martyrs-Canadiens afin d’acquérir le bâtiment dans lequel œuvre l’organisme communautaire.

«On leur a fait part des difficultés qu’on rencontrait, raconte Nicole Poirier, directrice du Centre de ressources Alzheimer Carpe Diem. La demande est grandissante et on a besoin d’agrandir nos espaces pour mieux répondre aux besoins de la population. Mais pour ce faire, on devait être propriétaire. C’est maintenant chose faite, alors on peut aller de l’avant.»

Bien qu’aucun échéancier n’ait été élaboré pour le moment, Mme Poirier souhaite être en mesure de commencer les travaux de rénovation d’ici deux ans et ainsi accueillir plus de personnes au Centre.

«Avec l’urgent besoin qui nous est manifesté, on parle de court terme, indique la directrice du Centre. On va essayer de convaincre les différents paliers gouvernementaux de nous aider et on va aussi faire des levées de fonds pour amasser le plus de sous possible.»

Cette dernière a l’intention de mettre sur pied une campagne de financement avant la fin de l’année. «On ne peut pas se cacher que nos travaux vont dépendre du montant qu’on amassera, alors c’est pourquoi on va travailler fort et on va s’y mettre rapidement», assure Nicole Poirier.

À plus long terme, l’organisme communautaire espère être en mesure d’accompagner les personnes atteintes d’Alzheimer jusqu’à leur dernier souffle. «C’est la seule phase de la maladie qu’on ne peut pas gérer pour l’instant, mentionne Mme Poirier. Ça fait partie de nos objectifs, mais ça va nous prendre l’appui du gouvernement pour franchir cette étape. Mais on veut le faire et on va prendre les moyens nécessaires pour y parvenir.»

Un long périple

La fondation du Centre de ressources Alzheimer Carpe Diem de Trois-Rivières remonte à plusieurs années. Il y a 28 ans, une famille touchée par la maladie d’Alzheimer avait décidé de faire un don de 500$ pour aider les gens de leur communauté atteints de cette maladie.

«À l’époque, il n’y avait pas d’organisation pour traiter ce genre de demandes, explique Mme Poirier. C’est ainsi qu’un groupe de personnes s’est réuni pour créer la Société d’Alzheimer de la Mauricie, en 1985.»

Dix années ont passé et ce montant de 500$ était devenu une somme de 30 000$. «On est alors venu visiter le presbytère dans l’idée d’instaurer un centre de services, poursuit Nicole Poirier. Tout de suite, on a eu un coup de cœur pour l’endroit. On s’est dit que c’était une place où on aimerait vivre, alors on voulait en faire profiter aux autres.»

De fil en aiguille, le Centre Carpe Diem a su se tailler une place dans la communauté. Actuellement, l’organisme communautaire compte sur une équipe de 40 personnes qui oeuvrent auprès de plus de 30 personnes quotidiennement, tant au Centre qu’à domicile.

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