Les municipalités désirent plus d’autonomie

MUNICIPALITÉS. La président de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) et mairesse de Sainte-Julie, Suzanne Roy, était de passage en Mauricie mardi dans le cadre de sa tournée provinciale des régions.

Mme Roy a rappelé que le monde municipal a d’importants rendez-vous avec le gouvernement cet automne, le premier étant la négociation de l’Entente fiscale et financière, un enjeu pour l’ensemble des municipalités qui totalise plus de 750 millions $ et plus de 32 millions $ pour la région de la Mauricie-Bois-Francs.

«Dans le contexte actuel des finances publiques, il faut mettre en lumière le rôle des municipalités dans la création de richesse, la livraison des services publics et les revenus de l’État. Des municipalités fortes pour un Québec plus prospère, ce n’est pas un slogan! L’UMQ travaille sur deux grands chantiers, celui de l’autonomie et celui de la fiscalité», déclare Suzanne Roy.

«L’engagement pris par le premier ministre de s’inspirer du Livre blanc municipal pour “transformer les relations Québec-municipalités”, en leur permettant de diversifier leurs revenus, est source de motivation pour nous», ajoute-t-elle.

«Pour les municipalités de la Mauricie, cet enjeu financier représente plus de 32 millions de dollars en investissements dans les différents services de proximité offerts aux citoyens de la région, a ajouté le maire de Shawinigan et président du caucus régional de l’UMQ, Michel Angers. Il s’avère donc essentiel que les élus et élues municipaux continuent à se montrer solidaires et maintiennent leur appui envers l’UMQ dans le travail rigoureux et les représentations efficaces que l’organisation mène au quotidien».

La visite de Mme Roy à Shawinigan constituait le septième arrêt d’une vaste tournée du Québec, sur le thème « MAINTENANT, ENSEMBLE ».

L’initiative, qui se déploiera jusqu’en janvier 2015, permettra à la présidente de l’UMQ d’aller à la rencontre des élus municipaux et de leurs partenaires des milieux socioéconomiques dans toutes les régions du Québec afin d’échanger sur les enjeux prioritaires pour les municipalités, tant sur le plan national, régional que local.

Mme Roy a d’ailleurs profité de sa visite pour discuter de thèmes chers aux élus de la Mauricie, notamment la question du pouvoir des municipalités en matière de développement économique, la diversification des revenus, les villes intelligentes et les relations avec le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.

Changement des structures

Questionné sur les rumeurs concernant des changements à la Conférence régionale des élus (CRÉ) et dans les Centre local de développement (CLD) véhiculés par le caucus libéral lors du dernier week-end, le maire Angers a souligné l’importance de ces entités.

«La CRÉ est un des éléments de concertation important pour notre territoire. C’est l’un des endroits où l’ensemble des élus municipaux sont capables de se rassembler et de travailler sur des projets communs. Une des forces de la CRÉ de la Mauricie, c’est d’être capable en tant que grandes municipalités comme Shawinigan ou Trois-Rivières, de supporter des projets qui sont à Mékinac, des Chenaux, Maskinongé ou La Tuque», commente Mme Roy.

«Si on souhaite que la Mauricie travaille ensemble et qu’on enlève cette table de concertation et les montants d’argent qui y sont attachés, on va avoir énormément de difficulté à recréer une structure du même type», conclut-elle.