Les organismes paramunicipaux de Trois-Rivières doivent être plus transparents

POLITIQUE. La Vérificatrice générale de la Ville de Trois-Rivières a déposé son rapport sur l’année financière 2013 au conseil municipal, le 15 septembre dernier. Elle félicite la Ville d’avoir appliqué ou fait un «progrès satisfaisant» sur 88 % de ses recommandations passées, tout en invitant les élus municipaux à surveiller de plus près la gestion des organismes paramunicipaux.

Le maire suppléant de la Ville de Trois-Rivières, René Goyette, s’est réjoui de la «note» octroyée à la municipalité par la Vérificatrice générale, Andrée Cossette.

«Si j’étais arrivé à la maison avec un tel résultat quand j’étais étudiant – et ce n’était pas le cas – mes parents auraient été très fiers de moi», a-t-il illustré.

M. Goyette a toutefois refusé de commenter les principales recommandations de la Vérificatrice, préférant d’abord laisser cette dernière présenter le document aux médias mardi matin.

Mme Cossette recommande entre autres que la Ville définisse mieux ses exigences envers les organismes paramunicipaux et que ces derniers fassent davantage de reddition de comptes auprès des élus. Ces recommandations sont soulignées par la Vérificatrice générale en particulier dans le cas de la Corporation de l’Amphithéâtre de Trois-Rivières, d’Innovation et développement économique Trois-Rivières (IDE TR) et de la Fondation Trois-Rivières pour un développement durable. Elle ajoute dans son rapport qu’elle se penchera l’an prochain sur la situation financière de la Corporation de l’Île Saint-Quentin.

En 2013, la Ville de Trois-Rivières a versé 14,8 M$ à ses cinq principaux organismes paramunicipaux, la Société de transport de Trois-Rivières, la Corporation de l’Amphithéâtre de Trois-Rivières, la Corporation de l’Île Saint-Quentin, la Corporation de développement culturel de Trois-Rivières et IDE TR. Cette dernière verra d’ailleurs sa subvention versée par la Ville diminuer de 136 808 $, une résolution adoptée lundi soir par les élus trifluviens.

Oléoduc «non-conforme»

Le conseil municipal a également adopté une résolution dans laquelle il juge le projet d’oléoduc Énergie Est de TransCanada non-conforme aux normes d’urbanisme trifluviennes. M. Goyette a toutefois souligné que la Ville n’a «aucun pouvoir» dans ce dossier.

«L’oléoduc, ils font leur tracé et s’en vont ou ils veulent. On se prononce là-dessus en disant que ce n’est pas notre compétence et que ça ne répond pas à nos normes d’urbanisme. Mais c’est tout ce qu’on peut faire parce qu’on n’a aucun pouvoir, a-t-il indiqué.

Le maire suppléant a précisé que cette résolution ne signifiait pas que la Ville s’opposait au projet, du moins, pas pour l’instant.

L’oléoduc doit passer au Nord de la ville, selon le tracé fait par TransCanada.

Deux réclamations d’ADF rejetées

Les membres du conseil municipal ont aussi rejeté deux autres réclamations du Groupe ADF, avec qui la Ville est en litige sur des contrats en lien avec l’Amphithéâtre de Trois-Rivières depuis plusieurs mois. Il ne s’agit toutefois pas de nouvelles réclamations de la part de l’entreprise, mais de questions sur lesquelles la Ville n’avait pas encore pris position. Le montant de ces dernières s’élève à 433 000 $.

Le Groupe ADF réclame plus de 4 M$ à la municipalité, ce que cette dernière refuse de payer. Malgré des menaces d’amener le litige devant les tribunaux, aucune poursuite n’a été entamée à ce jour, selon le directeur général de la Ville de Trois-Rivières, Pierre Desjardins.