Les propriétaires craignent des fermetures

DES CHENAUX. Les propriétaires des sept petites résidences privées pour les aînés dans la MRC des Chenaux craignent de devoir fermer leurs portes. C’est que la règlementation actuelle exige des rénovations coûteuses qui menacent de mettre fin à ce service offert aux personnes âgées de la région.

Afin de prévenir la fermeture de ces établissements, l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR) et les propriétaires des petites résidences ont rencontré samedi le député de Champlain, Pierre-Michel Auger.

Lors de cette rencontre, les propriétaires ont exprimé leurs craintes et leurs préoccupations au député quant au processus de certification qui est de plus en plus lourd et difficile à assumer. Il en est notamment ressorti des enjeux économiques et sociaux.

«Quand il arrive des drames comme celui de l’Île Verte, on part en peur avec ces cas isolés et on demande à toutes les résidences du même type de se doter d’équipements extrêmement coûteux et pas toujours nécessaire», explique Daniel Brouillette, propriétaire d’une petite résidence privée pour aînés.

«On fait de la généralisation à partir de cas isolés et dans des petits milieux comme le nôtre, c’est carrément une menace à la survie de nos établissements, poursuit-il. C’est pourquoi on demande que la règlementation ne nous oblige pas systématiquement d’installer des gicleurs et des systèmes de contrôle de l’eau chaude dans les douches, par exemple. On veut que chaque situation spécifique soit prise en compte pour le bien de nos aînés.»

Réceptif face aux inquiétudes mentionnées, le député de Champlain a démontré son appui aux propriétaires des petites résidences privées pour aînés. «On veut garder nos gens chez nous et on peut y parvenir grâce aux services de proximité qu’on offre aux citoyens, comme c’est le cas pour les petites résidences. C’est pourquoi je vais en parler à mon gouvernement pour que les choses n’en restent pas là dans la MRC des Chenaux.»

Leurs espoirs étant désormais entre les mains de leur représentant du gouvernement, les membres de l’AQDR et les propriétaires des résidences comptent revenir à la charge. «Cet automne, on va revenir à la charge», assure Daniel Brouillette.